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Sous la direction de Pierre Levasseur et de Elodie Rouviere

Thèses en préparation à université Paris-Saclay , dans le cadre de École doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé , en partenariat avec SADAPT - Sciences pour l'Action et le Développement : Activités, Produits, Territoires (laboratoire) , UMR SADAPT - PROXIMITES (equipe de recherche) et de Faculté des sciences d'Orsay (référent) depuis le 01-09-2023 .

andrea-mihamina.rabarison [at] inrae.fr

Présentation de la thèse

L'exposome externe se réfère à l’ensemble des caractéristiques environnementales (chimiques et physiques), dans lesquelles nait et vit un individu, affectant potentiellement son état de santé physique ou mental. Si l’exposome renvoie à une définition inclusive et pluridisciplinaire de la santé, ce concept reste surtout mobilisé par les sciences biomédicales, qui se concentrent principalement sur l'exposome chimique, par opposition à l'exposome physique. En plus du fait que l’exposome physique soit encore assez mal caractérisé, les potentielles sources d’hétérogénéité socio-spatiale et socioéconomique des quartiers et des ménages sont souvent ignorées.

Ce travail de doctorat a donc pour objectif d’investir le concept d’exposome par le prisme des sciences économiques afin de mieux spécifier les mécanismes de transmission transitant entre l’environnement de vie et les évènements de santé des individus. Pour ce faire, différentes sources de données seront mobilisées, analysées, puis triangulées.

Un premier volet de la thèse, quantitatif et observationnel, mettra en relation des données de recensement, portant sur les aménités environnementales et physiques des quartiers de résidence, avec des enquêtes ménages fournissant des informations sur la santé des individus et leurs pratiques, tout en explorant et contrôlant pour l’hétérogénéité territoriale et les caractéristiques socioéconomiques des ménages. Le deuxième volet de la thèse proposera un protocole quantitatif expérimental sous la forme d’une expérience naturelle, en évaluant l’impact d’un programme de réhabilitation d’un quartier défavorisé. Dans un troisième volet, grâce à la collecte de matériaux qualitatifs sur le terrain, la thèse investiguera en profondeur les mécanismes et processus qui transitent entre l’environnement de résidence, les perceptions, les pratiques et la santé perçue.

Une application aux contextes urbains qu’expérimentent les populations des pays en développement semble pertinente à plusieurs égards. Dans ce registre, le Mexique constitue un cas d’étude particulièrement intéressant, car il permet de généraliser des résultats à plus large échelle, en plus d’offrir un large panel de données quantitatives disponibles (enquêtes ménages et recensements nationaux) sur la base de partenariats existants avec des acteurs locaux de divers instituts.