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Titre de la thèse :  Freins socioéconomiques à l’adoption de régimes alimentaires durables : analyse comparative des transitions protéiques en France et en Inde

Thèses en préparation à université Paris-Saclay , dans le cadre de École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....) , en partenariat avec SADAPT - Sciences pour l'Action et le Développement : Activités, Produits, Territoires (laboratoire) , UMR SADAPT - PROXIMITES (equipe de recherche) et de AgroParisTech (France ; 2007-....) (référent) depuis le 01-10-2023

Sous la direction de Pierre Levasseur

Financement ANR SUBMEAT

Résumé :

Réduire la consommation de viande dans les pays occidentaux apparait aujourd’hui comme une nécessité pour rendre nos systèmes alimentaires plus durables, aussi bien sur le plan environnemental que sanitaire. Il est donc de plus en plus probable qu’à moyen-terme, le prix de la viande augmente en raison de l'introduction de normes fiscales et de qualité sur le marché de la viande et de l’introduction de jours végétariens dans la restauration publique collective.

Même s'il est vrai qu'une moindre consommation de viande réduit les risques d'obésité et de maladies chroniques dans des expériences de laboratoire et dans les études épidémiologiques basées sur des populations ciblées, cela pourrait ne pas être le cas pour certaines catégories de la population ayant des revenus et des niveaux d'éducation plus faibles ; du moins dans le cas de pays riches comme la France. En effet, les alternatives nutritionnellement équilibrées à la viande sont en général plus couteuses et moins faciles d’accès, du fait de contraintes spatiales, socioéconomiques et culturelles. Par conséquent, l'objectif de cette thèse est d'analyser les effets sur la santé d'une réduction de la consommation de viande selon le statut socio-économique puisque nous supposons que les populations moins favorisées auraient tendance à remplacer la viande par des aliments abordables plus gras et plus sucrés, mais pauvre en protéines. Nous analyserons également les comportements alimentaires des étudiants lors de l'introduction d'un jour végétarien en restauration collective.

Dans une démarche comparative, nous analyserons les effets sur la santé d'une augmentation de la consommation de viande en Inde, pays traditionnellement végétarien, puisque l’ajout de la viande dans les régimes alimentaires des plus démunis pourrait potentiellement avoir des effets bénéfiques sur la santé et la nutrition, en particulier des enfants (ex : accroissement de la taille et du poids à la naissance). En revanche, on peut supposer que l’ajout de la viande dans les régimes alimentaires des ménages plus fortunés, dont les régimes végétariens étaient initialement complets, va avoir pour conséquence d’accroitre la quantité de calories consommées et se traduire par des problématiques de surpoids et d’obésité (si les protéines animales ne sont pas substituées aux protéines végétales mais utilisées comme compléments).