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valentin.asselain [at] inrae.fr

Titre de la thèse : La cueillette des plantes sauvages : l'émergence d'une profession, entre passion et rationalisation

Sous la direction de Florence Pinton

Thèses en préparation à université Paris-Saclay , dans le cadre de École doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé , en partenariat avec SADAPT - Sciences pour l'Action et le Développement : Activités, Produits, Territoires (laboratoire) , UMR SADAPT - PROXIMITES (equipe de recherche) et de AgroParisTech (France ; 2007-....) (référent) depuis le 11-10-2021 .

Résumé : Les cueillettes des plantes sauvages, pratiques longtemps associées au monde paysan et aux usages populaires, connaissent un engouement important et ne cessent d'être réinvesties par des postulants souvent attirés par les modèles alternatifs de production et d'organisation du travail qui s'y réfèrent. Face à une demande croissante en produits naturels (domaine des cosmétiques, des soins, des compléments alimentaires en particulier), un collectif de cueilleurs s'est donné pour objectif de promouvoir des pratiques durables et de sensibiliser tous les acteurs de la filière à la gestion de la ressource en milieu rural. Leur volonté de faire accéder la cueillette au statut de véritable profession s'est forgée pour sortir de l'ombre et défendre les valeurs et spécificités d'un métier, doublement ancré, dans le travail du care et dans les territoires. Dans quelle mesure cette quête de reconnaissance professionnelle peut susciter des solutions et/ou des régulations favorables à la transition écologique ? Elle se heurte actuellement à de nombreux freins comme le statut d'actif agricole qui régente l'accès au foncier agricole et aux aides publiques, ou encore les modes d'appropriation de la nature. Ce travail de thèse traitera des enjeux de la professionnalisation lié au renouveau de ce métier en France dans un contexte de crise agricole, de transition écologique et de reconfigurations des conditions sociales de production des savoirs. Ce sont aussi les ambivalences, entre passion et rationalisation qu'il s'agit d'investir en posant la question de l'identité sociale des cueilleurs. De façon complémentaire, il s‘agit d'investir les multiples prises qu'ont les collectifs de cueilleurs sur l'encadrement de leur métier pour préserver leur autonomie, leur rapport sensible à la plante et défendre leur légitimité.

Titre traduit : Wild plant gathering: the emergence of a profession, between passion and rationalisation

Summary: The gathering of wild plants, a practice long associated with the peasant world and popular uses, has become very popular and is constantly being reinvested in by applicants who are often attracted by the alternative models of production and organisation of work that refer to it. Faced with a growing demand for natural products (particularly in the field of cosmetics, skincare and food supplements), a group of gatherers has set itself the objective of promoting sustainable practices and raising awareness among all the the sector of the management of the resource in rural areas. Their desire to make gathering a real profession has been forged in order to emerge from the shadows and defend the values and specificities of a profession that is doubly rooted in care work and in the territories. To what extent can this quest for professional recognition lead to solutions and/or regulations favourable to the ecological transition? It currently comes up against many obstacles, such as the status of agricultural workers, which governs access to agricultural land and public aid, or the ways in which nature is appropriated. This thesis will deal with the issues of professionalization linked to the renewal of this profession in France in a context of agricultural crisis, ecological transition and reconfiguration of the social conditions of knowledge production. In the same way, the ambivalences between passion and rationalisation will be explored by examining the social identity of gatherers. In a complementary way, it it is necessary to investigate the multiple ways in which collectives of gatherers have to deal with the framework of their profession in order to preserve their autonomy, their sensitive relationship with the plant and to defend their legitimacy.