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L'objectif du projet est d'identifier les programmes d’urbanisme et d’aménagement du territoire à privilégier pour améliorer les pratiques, l’alimentation et la nutrition des populations, afin d'accélérer les transitions alimentaires et écologiques vers des modes de vie plus durables, au Nord comme au Sud

Résumé : 50% des déterminants de la santé seraient directement liés à l’environnement socioéconomique et physique dans lequel les individus naissent, vivent et travaillent. Dès lors, il semblerait que le mode d’urbanisation et le panorama socio-écologique des quartiers de résidence puissent affecter significativement la durabilité des modes de vie en lien avec l’alimentation. Dans ce projet, nous nous centrons sur l’identification statistique de l’ensemble des caractéristiques socio-écologiques des quartiers de résidence influençant les arbitrages individuels en matière de consommations alimentaires, d’allocation du temps (activités physiques) et de statut nutritionnel (surpoids, obésité), et contribuant donc à freiner la transition des systèmes alimentaires urbains. Ce projet traite trois questions majeures que peuvent se poser les collectivités territoriales lorsqu’elles réaménagent un quartier :

• Comment qualifier et hiérarchiser les attentes et préférences des habitants vis-à-vis de différents scénarios de réaménagement ?
• Est-ce que ces nouveaux aménagements bénéficient aux populations concernées ? Quels sont leurs impacts réels sur les pratiques et usages des résidents ?
• Comment accroitre l’efficacité d’un projet de réhabilitation territoriale ? Est-ce que prendre en compte les attentes et préférences des résidents décuple les effets souhaités ?

Pour répondre à ces trois questions, nous proposons une collaboration inédite entre PSAE et SADAPT afin de combiner des méthodologies complémentaires et d’analyser de façon originale les interactions entre ces méthodes. Pour la question 1, les méthodes d’expérimentation à choix discret (discrete choice experiment, DCE) seront mobilisées sous la conduite de PSAE. Il s’agit d’analyser et de hiérarchiser les préférences et usages potentiels des résidents d’un groupe de quartiers vis-à-vis des différentes aménités urbaines et attributs qu’un programme de réaménagement peut offrir (zones vertes, jardins partagés, voies piétonnes, places commerciales, aires de jeu, terrains sportifs, etc.). Pour la question 2, les méthodes d’évaluation d’impact (EI) seront utilisées sous l’impulsion de SADAPT dans l’optique de quantifier les effets de programmes de réaménagement sur les pratiques (activité physique, consommations alimentaires) et nutrition (obésité) des résidents. Pour la question 3, les deux méthodologies seront combinées de façon originale dans le but d’explorer les potentiels effets hétérogènes de certains aménagements sur les changements de pratiques en fonction des préférences initiales des résidents.

Les partenaires : UMR PSAE, Universidad Autonoma Metropolitana de Mexico

Les financeurs : INRAE (DAPP et département ACT) , Université Paris-Saclay

Pierre Levasseur, Andréa Rabarison, Elodie Rouvière, Giulia Giacché, Baptiste Girault sont impliqués dans ce projet